«Science Art Technologie / Interface»
17 octobre – 17 novembre 2023
Vernissage 16 octobre 2023, EuropaNova, 64 bis Avenue de New-York 75016 Paris
Sycophante
50 x 50 cm
Igor Antic, 2023.
Quel type de représentation pour rendre visible le fonctionnement de l’intelligence artificielle ? Quel outil utiliser en tant qu’artiste, à part des illustrations ou des schémas ? Quels matériaux pour rendre ce processus tangible ? Ce sont des questions que j’ai posées à un programme d’intelligence artificielle. Il m’a conseillé d’utiliser des gels intelligents. J’ai appliqué ces polymères gluants sur une surface et je les ai laissés agir. Ils se sont installés progressivement, lentement et indépendamment de ma volonté. Une preuve que l’intelligence artificielle s’adapte à l’environnement en le changeant sans cesse. L’œuvre que vous regardez aujourd’hui ne sera plus la même demain ni après-demain, ni après-après-demain. Elle fera ce qu’elle voudra. Et nous ne pourrons rien faire pour la maîtriser.
Rita + Ruto
Who is Tesla ?
2023
Impressions en noir et blanc
300 cm X 400 cm
Rita + Ruto est un duo d’artistes réuni pour la première fois lors de cette exposition. Ils mènent une carrière internationale d’artistes plasticiens depuis plusieurs années et leur démarche respective questionne le vrai et le faux.
La vie de Nikola Tesla ainsi que certaines de ses découvertes restent secrètes, cachées, comme « soustraites à notre vue », à l’image des mots recouverts de noir sur les pages du rapport du FBI établit sur lui. Nous pourrions presque écrire que rien n’est blanc ou noir concernant ce scientifique de génie dont une part de l’histoire demeure dans l’ombre.
-Quelle est la vérité sur sa vie ?
-Pourrait-il être qualifié d’artiste en ce sens qu’il était perçu comme un créatif à l’imagination insondable ?
-Que nous cachent les passages censurés par le FBI au moment de la publication de leur rapport sur Tesla ?
-Quels étaient les secrets de ses découvertes ?
Toutes ces questions nous les synthétisons en noir sur blanc par la question : Who is Tesla ?
Après cette première proposition présentée pour cette exposition, le duo veut enquêter artistiquement afin d’ouvrir des pistes pour répondre à cette importante question.
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Mesure d’entropie
Dimensions variables
1993 – 2023
Contribution au Musée de la Fragmentation.
Prendre soin de la corrosion.
Milan Atanaskovic
Art of making water – 2023
Éléments de la pompe Clark, sel de mer.
Installation instable
L’art de créer l’eau, dessalinisateurs marins Aqua Nautica. Une pompe de récupération d’énergie à haute pression (pompe Clark) recycle la saumure en la redirigeant vers l’arrière du piston de la pompe. La saumure fournit une assistance énergétique à l’opération de pompage. L’eau de mer peut alors être mise sous l’osmose inverse, dessalinisé et transformé en eau potable avec beaucoup moins d’énergie.
Eliza Magri
Secret -2016
Prix concours « Silence » – Michèle chomette
Impression pigmentaire Hahnemühle Photorag Baryta 315g – 120×90 cm
Matrice – 2016
Impression pigmentaire Hahnemühle Photorag Baryta 315g – 120×90 cm Pouvoir magique du sol venu nourrir quatre albums photos réunis dans une même idée métaphorique, une histoire universelle, celle de la mort au travail et l’incandescence des lucioles toujours prêtes à nourrir notre imaginaire. Les trois albums ont été investis par des eucaryotes. Il s’agit de moisissures ayant trouvé dans ces albums un hôte pour les accueillir. Ces spores nous ramènent à quelque chose qui pourraient être à l’origine de la vie mais placent aussi l’objet dans un processus entropique. La série de photographie Secret rejoue en continuum cette négociation avec la nature.
ZORAN PEJIC – METAMORPHOSIS
Guerrier – 2013 / Samouraï – 2015
Photo argentique – 60×50 cm Photo argentique – 60×50 cm
Robot 2013 / Cigarette Géante – 2014
Photo argentique 60×50 cm Photo argentique 60×50 cm
Crucifixion – 2018 Photo digitale – 70×100 cm
Vie et art : une incitation douce à la redistribution
Metamorphose, est l’un des sept ateliers organisés au sein de l’hôpital public de Pontoise, en banlieue nord de Paris. Ces ateliers se déroulent au sein de l’unité psychiatrique pour adolescents en traitement de jour. Dans l’atelier dirigé par l’artiste et selon un programme intitulé « Esquisses », des séances prennent place tout au long de l’année scolaire, une fois par semaine, pendant deux heures. Avant et après chaque séance, une réunion se tient en présence de l’artiste, d’une infirmière (présente pendant toute la séance), d’un psychiatre ou d’un psychologue responsable de l’atelier (présent pendant deux demi-heures). Lors de ces réunions, le médecin informe l’équipe de l’état de santé des patients, ensuite l’artiste propose un plan de travail, puis l’équipe constitue un rapport commun sur la méthode de travail et les résultats obtenus. Dans son approche avec les patients, l’artiste tient compte des détails de leur traitement tandis que l’équipe médicale exerce avec la conviction que le travail ludique et créatif des patients peut être d’une grande utilité pour une approche médicale et scientifique. Pour les jeunes concernés, ces séances sont une sorte d’invitation à s’amuser et à s’exprimer librement.
Il convient de noter qu’une abondance de matériaux nouveaux et usés, de tissus, de papier, de pièces détachées, de déchets divers, est mise à leur disposition afin de les aider à composer leur masque corporel. Au début de la séance un thème est proposé. Il servira de fil conducteur à leur propre transformation en personnalités idéalisées, créatures qui personnifient leurs désirs, leurs ambitions ou suscitent leur peur.
Athlète, héros de film, de bande dessinée ou de musique, le jeu est celui de la transformation. La transformation peut également être associée à un objet intime, un animal… dont la forme et le signifiant sont déterminés en fonction des plaisirs et des douleurs les plus intimes des patients.
Le résultat durable de ce travail est la photographie de leur « déguisement final », leur masque complet. Les photographies, prises avec une connaissance intime du processus, ont été réalisées par Zoran Pejic et sont exposées comme un document significatif de l’expression subjective des patients mais aussi comme le résultat d’une grande valeur artistique.
Prof Ljubomir Gligorijevic
MICHALOU(di)s
- Mercury planet / Planète Mercure
- Phosphorus nebula / Nébuleuse du phosphore
- Magnetic cloud / Nuage magnétique
- Eye cloud / Nuage de l’oeil
- Stairway to heaven / Escalier vers le ciel
- Androgynous’ skala
- Menottes de ciel ETHER / Sky handcuff ETHER
- (Golden cloud)2 / (nuage d’or)2
- Exodus / Exode
- Skyforming bait / Appât skyforming
- Sky fossil dated 2023 / Ciel fossile daté de 2023
- Diaphanous tetra magnet / Aimant tétra diaphane
- Continuous clouds dialogue for a skala / Dialogue continu de nuages pour un skala
- Bottled Caryatid surrounded by 56 Bottled Skies/Caryatide embouteillée et entourée de 56 cieux embouteillés.
Depuis 2001, le plasticien Michalou(di)s consacre ses efforts créatifs au potentiel transformation de l’aérogel de silice, un nanomatériau remarquable de la NASA ayant ses origines dans la technologie spatiale. À travers sa vision artistique, il a exploité les propriétés esthétiques, sculpturales et conceptuelles de l’aérogel de silice, dévoilant son profond lien symbolique avec ce qu’il appelle poétiquement « notre ciel brisé ».
L’aérogel de silice est une substance qui renferme à la fois une intrigue scientifique et esthétique. Constitués d’un étonnant rien pur à 99,98 %, les aérogels sont les solides les plus légers jamais produits, ce qui en fait des isolants thermiques et sonore exceptionnels.
Les caractéristiques inhérentes du matériau, notamment la transparence et un faible indice de réfraction, lui ont valu d’être reconnu comme un matériau révolutionnaire pour les arts plastiques et le design, ce qui lui a valu le nom d’ aer()sculptures. En outre, la micro et nano-structuration de l’aérogel de silice dans diverses compositions chimiques a ouvert la voie à de nouvelles dimensions de possibilités artistiques, avec des implications pour diverses applications et produits modernes, le tout vu à travers le prisme des arts visuels et le design de la haute joaillerie (Boucheron)
La beauté saisissante et les qualités éthérées de l’aérogel de silice ont amené Michalous à le considérer comme un fragment du ciel lui-même. L’artiste possède ses propriétés spectrales uniques pour évoquer la création du ciel présentant ainsi l’aérogel de silice comme support pour créer des royaumes célestes en nous alarmant également sur un ciel boisé (SOS comme Save our Sky).
Véronique Durazzo I Didier Ducrocq
« DANS LE MONDE, IL Y A TOUJOURS DE LA FUMÉE QUELQUE PART » – 2019
Vidéo UHD – Dimension variable – Durée : 6’40’’
La pièce vidéo «Dans le Monde, il y a Toujours de la Fumée Quelque Part» invite le spectateur à plonger dans un monde où la lenteur devient le protagoniste silencieux d’une réalité dystopique, troublante. Cette pièce nous confronte à une réflexion sur la condition humaine.
Dès les premiers instants de cette vidéo, les mouvements en miroir de deux femmes semblent prisonniers d’un temps qui se répète inlassablement. Cette lenteur suggère un enfermement, une oppression.
La figure du double est un élément central de cette œuvre. Les personnages semblent se dédoubler, se répliquer, comme si leur identité était constamment remise en question. Ce dédoublement suggère une perte d’individualité, une dilution de l’être dans un monde uniformisé.
Les décors déshumanisés, la mise à distance des corps, leurs déplacements imperceptibles dans cet espace clos créent une atmosphère dystopique où le temps semble s’être figé : une vision pessimiste de l’avenir où la liberté individuelle est étouffée par le contrôle totalitaire de la société.
De même, le son participe de cette mise à distance, de ce chaos. Il semble provenir d’un monde extérieur lointain, comme étouffé. N’est-il pas aussi la manifestation d’une angoisse intérieure ?
Filmé en 2019 à « La Fileuse, friche artistique de Reims ». Avec la participation des artistes plasticiennes Laure Guelle et Nicole Pérignon.
2020 – Exposition personnelle Terraqué / Le Cellier, Centre Culturel de Reims
Véronique Durazzo I Didier Ducrocq
« PORTRAIT, 3 minutes, 6 ans » – 2018
Installation vidéo – Dimension variable – Durée : 6 ans
L’écran est le miroir contemporain. Cette pièce explore la limite entre l’état de surface, l’image illusionniste et le temps. La condition même de ce questionnement n’est possible que par l’excès d’illusion et le ralentissement du temps à l’extrême. Ces deux artefacts créent les conditions de l’émergence de l’art, de la plongée dans la tragédie des destinées, de l’ouverture à une perception de l’invisible.
Activée lors d’une première exposition en 2018, cette œuvre d’une durée originale de trois minutes s’étend sur une période de six ans. Diffusée sur un moniteur vidéo haute définition, elle met en scène le portrait d’une femme âgée de 94 ans. Un compte à rebours affiche le temps restant en jours, heures, minutes et secondes et une fois activé, il égrène le temps jusqu’à la date ultime des cent ans de cette femme, que l’œuvre soit exposée ou non. À ce moment précis, la vidéo prend fin de manière définitive et ne sera pas réactivée.
Afin d’obtenir un extrême ralentissement du flux vidéo, une intelligence artificielle a été mise à contribution pour générer plus de 145000 images intermédiaires qui se succèdent par une lente morphose.
Dans la lutte entre les avancées technologiques et le temps vécu, quelle entité finira par prévaloir et définir notre réalité ultime ?
2018 – Exposition collective Frichorama / La Fileuse, friche artistique de Reims.
Olga Kisseleva
Power Struggle
2011-2021
Programme IA auto-génératif et série de performances
Impression lenticulaire composée de 7 images – Collage sur Dibond
L x H. 43 x 24 cm
Initiée pour l’exposition Creation and Power in Soviet Russia à la Tate Modern, Power Struggle est une bataille de quatre virus informatiques : chacun essaie de détruire les trois autres, éradiquant tout dans l’ordinateur jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Une métaphore de la lutte pour le pouvoir, aussi peu productive et dangereuse.
Si la bataille visualisée sur l’écran, est bien réelle, le commentaire du performeur est construit à partir de la théorie des jeux de John Nash. En appliquant ce même mécanisme à des confrontations de nature différente, la performance démontre la similitude flagrante qui existe entre ces procédés.
Le combat donné à voir aux spectateurs se manifeste par des lignes de code qui défilent à l’écran, pour leur permettre de suivre la progression du combat et visualiser les stratégies des protagonistes. Elle a fait développer un programme qui attribue une couleur à chacun des antivirus.
Contact / Courtesy Galerie Alexandra de Videiros
Macha K
Art après 50
Porcelaine, boîte d’Art 50 mg
2023
LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Informez immédiatement votre médecin et arrêtez de prendre ART 50 mg, si vous avez de façon inhabituelle des selles fréquentes liquides ou aqueuses.
Informez immédiatement votre médecin en cas de douleur abdominale, de jaunisse (coloration jaune des yeux ou de la peau), de troubles de la conscience ou de démangeaisons de la peau. Ces signes importants peuvent être évocateurs d’une maladie de la foi.
NRV
Milieux
2007
Les travaux de NRV portent sur les rapports entre l’histoire environnementale et la politique, tout en engageant une réflexion sur la place de l’homme face à la nature. Il ne s’agit pas ici simplement d’écologie mais de perception des milieux dans des contextes politiques particuliers : crises, guerres, enfermements, espaces traumatiques. Les recherches et travaux artistiques de NRV reposent sur la pensée foucaldienne, le concept de « biopouvoir » et plus largement de « biopolitique ». Les milieux entretiennent des « images survivantes », des mémoires collectives qui peuvent être à leur tour manipulées par la sphère politique. Les lieux de mémoire sont aussi des espaces archéologiques dans lesquels la nature s’inscrit dans les corps, dans « la vie nue ». Les travaux présentés pour l’exposition « Science Art Technologie » représentent des paysages d’environnements contaminés sans présence humaine. Même après les désastres, la nature engendre des transformations silencieuses.
Alain Bernard
VOLIRIS
NATAC
Navette aérienne de Transport Automatique de Containers
Pour répondre aux besoins les plus pointus en termes de fret hors gabarit et en containers, et favoriser des solutions visant à la décarbonisation, Voliris développe NATAC, navette aérienne de transport automatisé de containers. Tel un téléphérique sans câble ou un chemin de fer sans rails, cette navette permet de déplacer des charges lourdes sans peser sur les infrastructures existantes, et de désenclaver des zones géographiques. Ne nécessitant pas de piste en dur, elle participe à la limitation de l’artificialisation des sols.
Dragojla
Ascidies
1977 – 2005
Dragojla a réalisé de nombreux dessins scientifiques au Museum d’Histoire naturelle de Paris. Elle a également fait de la recherche en malacologie et a publié de nombreux ouvrages dans ce domaine. Ses travaux et publications portent sur la vie dans les profondeurs des océans et notamment la vie microscopique. Dragojla a transposé ses recherches dans son activité artistique de peinture et de dessin en travaillant sur les relations entre le micro et le macro-cosmos. Les dessins présentés dans l’exposition « Science Art Technologie » sont des dessins scientifiques en malacologie d’animaux des fonds des océans invisibles à l’œil nu, réalisés à partir de vues au microscope.
Transmitters
Capture d’Écran
2023
Transmitters est un groupe de jeunes artistes européens qui inscrit son travail dans la reformulation de l’art sociologique. Ainsi, Transmitters s’intéresse à l’activité humaine sous ses différentes formes (travail, éducation, vie privée, rapports générationnels, activités politiques et économiques, etc). Le groupe explore aussi l’influence des nouvelles technologies sur les activités humaines.
Antoine Grumbach
L’œil du Ciel – 2023
8.12 minutes
De Richard Copans et Alain Nahum
Copyright © Galerie Jeanne Bucher Jaeger – ECT – Les Films d’Ici – 2023
Antoine Grumbach et le Land Art Métropolitain
« Dans les années 1960, un groupe d’artistes américains, s’est identifié autour du concept d’« Earth Art ». Collectivement, sensibilisés à la question du « Minimal Art », ils cherchaient à sortir des galeries d’art pour envisager des créations dans des espaces sauvages, loin de toute vie urbaine. Leur groupe se transforma finalement autour du concept de «Land Art » ou la nature devient à la fois source d’inspiration, matériaux et œuvre d’art. Aujourd’hui, en Europe, la question de l’identité des métropoles est à l’ordre du jour. J’ai décidé d’engager une réflexion sur l’art et la grande échelle, qui m’a conduit à revendiquer l’existence d’un « Land Art Métropolitain »… Cette question de la grande échelle m’a accompagné tout au long de mes travaux d’urbaniste… En 2030, la majorité des habitants de la planète vivront dans les aires métropolitaines… Conscient que les métropoles sont indissociables de la terre (earth) qui les porte, j’ai recherché les ressources de terres inertes inertes (10 millions de m3 par an en Région parisienne) pour construire ce projet de Land Art Métropolitain. Parti de la considération que les terres inertes ne sont pas des déblais, mais des matériaux, et nourri de l’observation et de la conscience que les métropoles sont des formes sans limites, j’ai conçu, aux frontières entre urbain et nature, une œuvre discontinue que la croissance urbaine englobera éventuellement… »
Extrait de l’ouvrage La terre comme matériau. Les belvédères du Grand Paris. Antoine Grumbach. ECT. 2019.Éd. Société ECT.
Isabel Cunha de Almeida
“J”
Photographie imprimée sur papier et contrecollé sur aluminium. Digigraphie retravaillée.
30 x 45 cm
Mes photographies portent en elles, des traces indélébiles des hommes. Mais il faut deviner leurs actions car ces traces portent en elles des énigmes. Tout communique en silence dans cet espace-temps déterminé par le déclic.
Timortis
SciArtTech.com
Site Web
2023
Timortis est un artiste digital dont le travail s’étend de l’art visuel et commercial aux médias numériques, nouveaux médias et sites multimédias. Il explore également l’influence de l’intelligence artificielle. En utilisant les moyens de celle-ci (Midjourney, DALL-E, Jasper Art, Stable diffusion…) Timortis développe des travaux numériques.
Contact : [email protected]